par Normand Bibeau
Il est évident que toute personne dotée d'un minimum d'humanité ne peut que se réjouir que soit mis un terme au génocide par bombes du peuple arabe palestinien à Gaza mais encore faut-il que ce ne soit pas une forfaiture conclue pour servir d'écran de fumée à la poursuite du génocide.
Comment s'assurer qu'il ne s'agisse pas précisément d'une arnaque ?
Il faut d'abord en examiner les termes de la trêve et y chercher les échappatoires s'ils existent. Précisément, cet accord de «cessez-le-feu» comprend de nombreux échappatoires puisqu'il est conçu en 3 étapes distinctes dont les modalités des 2 suivantes demeurent à être négociées et que la fin des hostilités - la fin de l'occupation des sionazi israéliens sur la Palestine - n'est aucunement prévue ni même mentionnée.
Le monde occidental a atteint un tel degré d'immoralité et d'ignominie qu'il propose de se réjouir que l'État sionazi israélien «suspende temporairement», et contre compensation, son génocide, ses crimes de guerre et ses crimes contre l'humanité, rien de plus.
Ainsi, en bombardant des civils captifs et désarmés, des hôpitaux, des écoles, des lieux de culte, des camps de réfugiés, etc., indistinctement, l'armée sionazie se livrait à des crimes de guerre avérés.
En coupant l'eau, l'électricité, l'essence, les médicaments et tous les biens nécessaires à la vie aux civils captifs désarmés et en prenant en otage des civils non combattants à travers le ghetto de Gaza et la Cisjordanie occupée, l'armée sionazie se livrait à des crimes contre l'humanité.
En interdisant et détruisant l'accès à l'eau, à la nourriture et aux médicaments dans le but déclaré et constamment répété par le gouvernement sionazi israélien d'exterminer «les animaux à visage humain» que serait les palestiniens détenus à Gaza, l'armée sionazie se livrait à un génocide.
Dans ces circonstances, comment se réjouir d'un simple «cessez-le-feu» soumis au bon vouloir des criminels génocidaires alors que le minimum décent aurait été que la communauté internationale déclare la guerre à Israël, détruise son armée nazie, et traduise en justice tous ses dirigeants néo-nazis.
En être réduit à faire confiance au gouvernement d'«un peuple réactionnaire en entier», un gouvernement qui viole le droit international, bafoue toutes les résolutions de l'ONU, n'a jamais respecté sa parole, ni le moindre engagement, à la minute même qu'il adoptait ce «cessez-le-feu» violait à chaque instant celui signé avec le Liban quelques jours auparavant, violait la souveraineté de la Syrie et continuait ses bombardements et ses rafles en Palestine occupée.
50 000 palestiniens martyrs sont morts, 260 000 furent blessés et laissés sans soins dont 70% d'enfants et de femmes non combattants ; entre 65 à 85% du bâti de Gaza a été détruit ou très sévèrement endommagé ; tous les hôpitaux, les écoles, les mosquées ont été détruits ; le personnel médical, les journalistes (220 journalistes) et le personnel de l'ONU a été assassinés, devant pareils dévastations, comment avoir l'outrecuidance de crier : «victoire» au motif que tout le monde n'a pas été exterminé, du moins à ce jour ?
Pour le peuple palestinien martyr le pire est à venir puisque la famine, la soif, les épidémies infectieuses menacent. Que peut représenter 600 camions de vivre pour plus de 2 millions d'indigents dépourvus de tout ? Les prisonniers libérés pourront être emprisonnés aussitôt les otages libérés et placés en sécurité, hors de portée des Palestiniens.
Comment l'échange d'un bœuf contre un œuf peut-il constituer une «victoire» pour la partie lésée ?
La propagande d'une «victoire» n'a qu'un but : disculper la résistance palestinienne de l'erreur monumentale d'avoir cru que les sionazis israéliens agirait humainement pour sauver les otages en négociant, ce qui s'avéra totalement inepte. Cette erreur est aggravée par la confiance en l'entité sionazie israélienne et ses sponsors qu'ils respecteront la parole donnée et l'entente signée, ce qui est au mieux de la naïveté et au pire une trahison.
Comment croire que la résistance palestinienne ignorait la directive Hannibal à l'effet de tuer les otages pour tuer leurs ravisseurs et ne jamais négocier avec les preneurs d'otages ? Plus encore, comment croire qu'ils ignoraient la barbarie, l'inhumanité, le racisme, le suprémacisme et la volonté génocidaire du gouvernement de Mileikowsky, alias Benyamin Netanyahou, le «fou de Yahvé» et la trahison consommée de tous les dirigeants arabes compradores, corrompus et inféodés à l'occident par leurs créances en dollars U$ et le bradage à vil prix des hydrocarbures ? Comment croire qu'ils ignorent la violation systématique et contemporaine du «cessez-le-feu» signée au Liban ?
L'opération «Déluge d'al Aqsa» était vouée à l'échec et l'avoir déclenchée pose la cuisante question du pourquoi ? Prétendre à une «victoire» alors que le peuple palestinien martyr a souffert comme jamais auparavant dans sa triste histoire ne doit pas sursoir à l'obligation incontournable de rendre des comptes.
La résistance palestinienne d'obédience religieuse a prouvé sa nuisance envers la cause sacrée du peuple palestinien martyr, à son territoire et à sa dignité et seule la révolution prolétarienne de tous les prolétaires du monde apportera une paix juste et universel, le bonheur et la postérité au courageux peuple palestinien et à toute l'humanité.